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La réforme de la DGFip, n’est-ce pas aussi la gestion des collectivités locales ?

Quelle sera la réforme de la dgfip vis-à-vis de nos élus ? Moins de personnel aussi pour gérer le budget des maires des présidents du conseil régional ou général

Réponse CFDT. Question délicate qui revient à celle de l’ajustement des moyens. Les technologies de communication permettent de centraliser des documents budgétaires ou fiscaux mais elles ne remplacent pas l’écoute, le conseil. C’est au niveau territorial de définir ses besoins en fonction des évolutions mais c’est au pouvoir central de laisser des marges de manœuvre réelles plutôt que d’imposer des coupes sombres sur des logiques uniquement comptables.

La gestion des collectivités locales reste une mission de la filière gestion publique. Elle continuera de l’être au sein de la DGFIP. La relation avec les élus locaux reste primordiale à tel point que la direction générale oblige les cadres comptables à un délai de séjour de deux ans sur leur poste même en cas de rapprochement de conjoint, arguant de la pérennisation de la relation et de la  nécessité absolue de services rendus aux élus locaux.
La vie familiale passant au second plan !
Quant à la qualité de la réforme vis-à-vis des élus à travers la création de la DGFIP,  je rappellerai simplement que l’ensemble des élus l’ont plébiscitée, avec un bémol pour les maires de petites communes.
Et pour la gestion des budgets, j’espère que les fondamentaux des scolarités fusionnées de la formation initiale continueront à dispenser l’enseignement de la confection et de la présentation, d’un budget de collectivité locale et apporteront les conseils nécessaires en support d’aide pour les élus.  
La création de la DGFIP, c’est apprendre le métier de l’autre… Mais je ne me prononcerai pas sur la perte en ligne des savoirs-faires et compétences. L’avenir de la DGFIP nous le dira…

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J’ai été cadre dans le privé et je n’avais aucun problème à évaluer mes collaborateurs, je suis désormais cadre dans le public et à chaque évaluation, c’est le psychodrame !

Comment expliquer cela ? Position du cadre non valorisée ?

Réponse CFDT. L’évaluation- notation  telle qu’elle se pratique dans les fonctions publiques n’est pas un outil de GRH et les cadres n’ont souvent aucune formation pour en  faire un vrai entretien professionnel. Dans la fonction publique, l’évaluation-notation, reste un exercice contraint parce que mécanique, sans critères d’évaluation de reconnaissance du travail accompli, de valorisation des parcours professionnels. Des méthodes du privé prises par ci par là  qui viennent s’immiscer dans un contexte lissé, sans réelles marge de manœuvre pour le cadre évaluateur. C’est loin d’être un moment privilégié. D’où le paradoxe de cet exercice qui vire au psychodrame et met en souffrance agents et cadres durant cette période...

La fusion DGFip est loin d’être idyllique, y compris pour les usagers

Qu’en est-il du service de proximité pour l’usager en région ? Qu’en est-il du service public quand les cadres et les agents subissent la baisse des effectifs ET la réforme des fonctions ? Se concentrer sur l’immobilier permettrait d’aider les choix politiques à passer en dépit du reste ?

Réponse CFDT. La fusion DGFIP est loin d’être idyllique certes mais elle correspond à une volonté et décision présidentielles. Elle sera effective en 2012 et n’aura aucune pause dans sa mise en œuvre. M. PARINI, l’actuel DG, est précis sur la fusion des structures et sur la mobilisation de tous, agents et cadres compris pour une administration centrée usagers avec des enjeux considérables de l’accueil du public et de la qualité du service rendu. Qui dit restructurations et réorganisations, la notion de proximité est implicitement remise en cause dans le cas de la création de la DGFIP. L’usager est en effet plus éloigné du service public économique et financier.. Le constat est évident en province ou la fermeture continue des petits postes comptables et le regroupement de l’ensemble des services des deux filières au sein d’un centre des finances publiques contribuent à cet éloignement. C’est moins certain en régions urbaines, le maillage des postes est moins diffus.
Le dogme des suppressions d’emploi, le un sur deux non remplacé, et le transfert des missions d’une filière à l’autre pour la DGFIP rendent problématique les conditions d’exercice des missions. Mais l’intervention de la collègue était de démontrer que les seules marges de manœuvre laissées à l’appréciation du cadre de proximité pour conduire le changement sont essentiellement dans le contexte de la création d’un nouveau service, que sur des aspects immobiliers, conditions opérationnelles et très matérielles. Cette marge de manœuvre réduite, certes, ne s’appuie que sur des considérations et observations ergonomiques. Mais si le cadre ne communiquait  pas sur le sujet, on le  lui reprocherait.
Evidemment, aucune marge de manœuvre sur le contenu et l’organisation du travail pour accomplir les missions !

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Réformes (au pluriel) : fusion d'établissements, de corps, de fonctions publiques (territoriales + état, techniciens + administratifs), n'est ce pas faire du neuf avec du vieux ?

Gigoter stérilement ? A quels coûts (financiers, humains, etc.) et pour quel(s) bénéfice(s) ?

Réponse CFDT.  Le « gigotage » stérile consisterait à faire des réformes pour les réformes. Pour la CFDT, il n’y a pas de rejet a priori de tout changement. Mais, à nos yeux, la réforme doit être justifiée (améliorer le service au public, améliorer les possibilités de mobilité pour les agents, mieux articuler les services entre eux, ou même gagner en efficacité), la réforme doit être anticipée (et le cadre doit trouver toute sa place dans cette anticipation : préparation ne peut se confondre avec précipitation), et enfin, la réforme doit être comprise (et, pour cela, le dialogue social est essentiel).

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Le lean management (faire mieux avec les mêmes moyens) n'était pas une mauvaise idée...

...le problème n'est il pas que l'on a détourné ce concept par un nouvel et impossible impératif : faire mieux avec moins ?

Réponse CFDT. On pourrait même dire que c’est d’abord « faire avec moins » puisque c’est la première consigne. Je parlerai plus volontiers de la Lean administration. Recommandée par les consultants qui peuplent  la Direction Générale de la Modernisation de l’Etat, (DGME), elle doit permettre de travailler à flux tendus, de supprimer les temps morts, de réorganiser le travail avec le même nombre de personnes. L’adéquation est simple : plus de travail dans le même temps avec le même effectif et réduction des délais Mais situation idyllique qui fait abstraction des diminutions de moyens humains et financiers. Présentée comme le nouveau levier du changement, la Lean administration viendra se plaquer sur des services réorganisés par la RGPP et produira probablement de la souffrance au travail.

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