Elles connaissent depuis de nombreuses années des changements structurels et organisationnels de forte ampleur ainsi que des suppressions d’emploi sans équivalent. Qu’il s’agisse d’adapter l’organisation et le fonctionnement de l’Etat à un nouveau contexte, ou d’assurer de meilleurs services aux usagers, les enjeux de la réforme de l’état sont en effet considérables. Mieux gérer les dépenses publiques et gagner en efficacité, voilà les maîtres mots de la modernisation de la fonction publique, associés le plus souvent à un discours récurrent sur le nécessaire non-remplacement d'un fonctionnaire de l'Etat sur deux partants à la retraite entre 2009 et 2011.
Les réformes ciblées se multiplient et les processus sont enclenchés autour d’une réforme budgétaire comme la LOLF, de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) qui impactent actuellement tous les ministères, de la REATE (Réforme de l’administration territoriale d’Etat) en cours de réflexion, de la réforme des hôpitaux votée récemment et de celle des collectivités territoriales (l’objectif de cette dernière est de supprimer des postes et de déplacer des services).
Les cadres du secteur public sont particulièrement concernés par les problématiques actuelles engendrées par ces mouvements successifs de réformes. La modernisation de l’action publique touche les cadres à double titre par l’introduction d’une logique de performance et d’une démarche de gestion de ressources humaines. Ils sont à la fois dans leurs missions vecteurs et acteurs de la conduite du changement mais aussi victimes de ces transformations dont ils n’ont pas été informés et encore moins associés à leur élaboration.
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