Quand les réalités économiques contredisent les modèles et les prévisions, quand elles dépassent les experts les plus renommés et les font douter (à l’instar de Olivier Blanchard, star du FMI, voir article de Jean-Marc Vittori dans les Echos du 25 juin 2013), alors vient le temps de l’incertitude. Et si celle-ci était féconde ? Cela suppose toutefois de capitaliser les erreurs du passé et de tirer les enseignements pertinents des crises qui se sont succédées.
Quatre enseignements majeurs me semblent devoir être retenus :
1. Ne plus jamais vivre de certitudes tant la micro-économie rattrape souvent la macro-économie et les réalités la fiction des modèles mêmes les plus sophistiqués
2. Ne pas chercher à compenser sa culpabilité ou assumer son mea culpa des modèles que l’on a soi même conçu pat la fuite dans la rationalité instrumentale (nouveaux modèles et nouveaux outils pour demain et tout ira mieux)
3. Avoir le courage de ne plus enseigner en enseignement supérieur, y compris au fameux MIT, les méthodes, outils, modèles dont on sait aujourd’hui qu’ils ont largement contribué aux crises et dérives successives. STOP !
4. Avoir l’humilité et le courage de reconnaître que la confrontation organisée, le dialogue multi parties prenantes, pluridisciplinaire et la co-construction des réponses aux défis économiques, sociaux et environnementaux, sont LA VOIE de la réduction des incertitudes en s’appuyant sur des réalités objectives, sur les acteurs qui font et qui parfois souffrent au quotidien, plutôt que laisser le monopole des solutions aux experts de la modélisation macro-économique Encore un effort, Monsieur Olivier Blanchard, vous êtes sur la bonne VOIE.
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