« Les partisans de la fusion Agirc et Arrco ne voient pas plus loin que le bout de leur nez…La disparition de l'Agirc aurait des effets dominos: détricotage du statut cadre, fin de l'ascenseur social pour les cadres et les salariés de l'encadrement…mort annoncée de l'Apec », ainsi s’exprime la présidente de la CFE-CGC, devant les caméras, en coupant en deux une cravate, symbole unisexe des salariés de l'encadrement, précise-t-elle.
La fin de l’Agirc ne signifie en rien la fin des cadres, c’est ailleurs que cela se joue dans les négociations de branches et d’entreprises. C’est là que se joue la définition de qui est cadre et qui ne l’est pas. C’est aussi là que doit se jouer la négociation des droits et garanties attachées à la fonction, en particulier la juste contrepartie d’un investissement professionnel : rémunération, droit d’expression, droit d’alerte, marges de manœuvre et pouvoir d’agir…
A la CFDT Cadres, nous préférons la défense des salariés cadres à celle d’un statut qui n’a plus rien de protecteur pour ces mêmes salariés (plus du quart des cadres au-dessous du plafond de la Sécurité Sociale). Nous préférons la création de nouveaux droits et garanties qui font sens pour l’avenir au regard des spécificités professionnelles des salariés concernés.
Faut-il porter une cravate pour justifier une différence de traitement et une reconnaissance professionnelle ? La fonction d’encadrement mérite mieux que cette vision passéiste. A la CFDT Cadres, nous avons une autre conception du management et de l’encadrement.
"statut cadre"... la CGC en a plein la bouche depuis des décennies (tout en draguant les agents de maîtrise voire les employés de banque) alors que cette expression n'a aucun sens ni statistique ni sociétal. Il serait temps que tout le syndicalisme sorte d'une vision fantasmée des années 60.
Jean-Paul Bouchet vit au XXIe siècle, Carole Couvert devrait s'en inspirer.
Rédigé par : Marie-Noëlle Auberger | mercredi 20 mai 2015 à 23h49