De nombreux observateurs parlent de jeunesse sacrifiée au regard des chiffres d’insertion professionnelle des jeunes diplômés et des difficultés d’accès à un stage d’études. Sans parler de l’accès futur à une retraite décente. Ils pointent le plus souvent le déficit de politiques publiques en faveur de la jeunesse. Mais les entreprises ne font guère mieux, quand il s’agit d’accueillir et d’intégrer ces jeunes diplômés. Les résultats de
l’étude commandée par la CFDT Cadres à l’Apec sur ces premiers pas dans l’entreprise sont révélateurs de cette tendance : faible degré d’insertion, faible effort d’intégration. Presque un sur deux n’a pas de contact avec son manager direct au moment de l’arrivée, pas plus qu’à la fin de la période d’essai.
Quand la hiérarchie est défaillante, ce sont les collègues qui pallient, ce sont eux qui intègrent concrètement, dans les faits. Au même titre que lorsque l’Etat est défaillant, ce sont les familles qui supportent le poids de ce transfert de charges, mais aussi de responsabilités.
A l’heure où la lutte contre la précarité des jeunes diplômés patine, il est temps de contraindre durablement les entreprises (et les administrations) à mettre fin non seulement aux stages abusifs et sans embauche mais également il faut se donner les moyens d'intégrer les talents de demain.
Il s'agit d'un sujet préoccupant : l'accession à la vie au travail des jeunes.
Les stagiaires sont (souvent) utilisés comme de la main-d'oeuvre à bas coût pour les entreprises ,avec l'assentiment des écoles : pas de formation pendant ce temps, et des parents qui pensent que leurs enfants sont "en entreprise".
Est-ce qu'établir des tableaux Excel toute la journée a un sens ? Une signification sur le place du travail dans sa vie ? (on évite travail, famille, patrie - merci). La génération Y - whY - a besoin que l'on donne du sens à leur action.
Et il y a l'accompagnement, la première image que le le jeune sentira de l'univers du travail. Les parcours d'intégration sont inexistants, la hiérarchie indisponible, et pourtant il faut absolument les accueillir afin de leur donner les vues économiques et sociales de l'entreprise.
Sinon, nous aurons des enfants .... mercenaires.
Rédigé par : Louis T | mercredi 19 mai 2010 à 19h47