Quelques heures, 72 exactement, pour sauver l’euro. 3 jours et 3 nuits qui auront permis à la BCE de changer de stratégie et ranger de côté son dogme d’indépendance pour s’impliquer dans la mobilisation générale par rachat de la dette publique des Etats en difficulté. De la haute voltige et un virage sans précédent opéré dans l’urgence. Comme le souligne fort justement Jean-Marc Vittori, dans Les Echos, « dans le monde de la cavalerie permanente, il faut absolument un prêteur de dernier ressort ». Rien de rassurant pour autant tant il est dangereux de vivre en permanence au-dessus de ses moyens, à quelque niveau que ce soit.
Un virage également pour la chancelière Angela Merkel, contrainte d’abandonner certaines exigences, mais jouant malgré tout le jeu européen de la solidarité. Ce que Londres n’a pas fait, en refusant d’aider l’euro, au même moment où Gordon Brown se sacrifie pour sauver son parti et favoriser une alliance. Un contraste qui met en lumière que solidarité peut parfois rimer avec responsabilité. Pourvu que l’histoire s’en souvienne.
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