La conclusion du plan « rebond pour l’emploi » destiné aux demandeurs d’emploi en fin de droits place l’Apec parmi les structures participant au service public de l’emploi. Il s’agit là d’une reconnaissance que la loi de 2005 ne lui accorde pas explicitement. Cependant, l’Apec quitte dans le même temps son rôle de co-traitant de Pôle Emploi pour l’accompagnement « ordinaire » des demandeurs d’emplois pour celui de sous-traitant répondant à un appel d’offre. Cherchez la cohérence dans tout cela !
Faut-il voir dans la première mesure un changement de regard de l’Etat sur les institutions paritaires ? Le fait que l’Apec dispose de réserves financières mobilisables n’y est pas pour rien : l’Etat la sollicite là hauteur de 50 M€, soit la moitié de ses réserves (et cela rappelle la situation vécue par le 1 % Logement il y a peu...). Ou bien une reconnaissance de la capacité de l’Apec et de ses équipes à mettre en place des dispositifs adaptés à la diversité des cadres demandeurs d’emploi en fin de droits.
Il faut se placer un instant dans la situation du demandeur d’emploi accompagné qui aura vécu une multiplicité d’accompagnements, et croisé de multiples accompagnants et prestataires tout au long de son parcours de retour à l’emploi durable. Quelle est la dynamique qui sous tend tout cela ? Quid du « demandeur d’emploi » au centre des dispositifs ? Il importe que la logique de l’Etat ne soit pas seulement comptable : « faire du chiffre », combler les trous de la solidarité nationale et rester dans une logique occupationnelle voire compassionnelle, ne font pas une politique.
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