François Fillon vient de poser les bases dans la Fonction Publique d’un système destiné à détecter et former les hauts potentiels, à l’image de ce qui se pratique couramment dans le privé. Les détectives devront à partir du 1er mars repérer les 2 à 3000 cadres supérieurs, éligibles au processus d’accession aux 500 postes les plus élevés. Il précise les objectifs de décloisonnement pour renforcer la diversité des parcours (y compris en dehors de son corps d’origine), de fidélisation par la carotte financière des indemnités de performance et les modalités permettant aux hauts potentiels de « gagner en épaisseur », mais ne s’étend pas sur les critères de détection et dévaluation des étoiles montantes. Les systèmes de reproduction des élites ont fait l’objet de nombreuses analyses critiques ces dernières semaines. Si le nouveau dispositif permet d’éviter la consanguinité et les petits arrangements entre amis, alors, ce sera un pas en avant. Wait and see, donc.
On sait aussi désormais avec certitude que ce qui vient du privé n’est pas toujours transposable. Les modèles classiques de management de la performance par exemple, ne sont plus adaptés aux enjeux sociétaux. C’est de performances au pluriel qu’il faut parler désormais : économique, sociale, environnementale… et de capacités à manager dans des univers de plus en plus complexes et multi parties prenantes. La société a plus que jamais besoin de hauts potentiels répondant à ces exigences, qui dépassent largement la seule question de la réorganisation de l’Etat. Je suis impatient d’observer la suite !
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