Mais tout cela est il durable ? La montée en puissance et en compétences des ingénieurs indiens ne risque t-elle pas de fragiliser cet équilibre ? Elie Cohen conclut en précisant que cet équilibre peut être maintenu tant que le marché continue à croître et qu’il reste des marchés à conquérir.
Cette analyse rejoint celle que nous avions effectuée à l’occasion du projet syndical européen MOOS (Managing Offshore and Outsourcing Sustainable), dont toutes les productions figurent sur le site www.moos.project.be dont un guide à usage syndical et lors de notre rencontre avec Suzan Berger, du MIT, auteur de « Made in Monde ». Mais à l’horizon 2015 - 2020, ces analyses sont-elles toujours pertinentes ? N’allons-nous pas observer des effets de seuils ?
Le scénario de persistance de la division industrielle du travail est déjà fortement questionné et à cet horizon, il y a fort à parier qu’il sera plus que mis à mal. La montée en puissance du « cloud computing » et de la disponibilité de produits et composants « serviciels » en ligne nous interroge encore un peu plus sur les déterminants de la localisation des activités de conception, production et distribution.
La numérisation a fait disparaître les frontières et abolit les distances. La qualité et l’efficacité du processus demandeur – producteur – consommateur pourrait bien redonner de la vigueur aux critères de proximité de besoins, de services, de valeurs mais aussi de proximité géographique au moment du choix de la localisation d’activité . Après les délocalisations…
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