... sont dans le collimateur du Ministre du travail, Xavier Darcos. Mais plus précisément les entreprises qui, via un plan social, un licenciement économique ou une rupture conventionnelle, se débarrassent de leurs salariés de plus de 60 ans, ne pouvant plus les mettre à la retraite d’office avant 70 ans depuis la loi de financement de la Sécurité sociale de 2009. Quand, en plus, ces entreprises multipliant les excès, sont en bonne santé financière, cela lui serait encore plus insupportable. Le jeu des exonérations de charges sociales et fiscales pour les entreprises et les salariés constitue un effet d’aubaine. Tout cela sur le dos des contribuables, ce que le Ministre du travail trouve tout aussi insupportable…
Le premier responsable de cette situation est le gouvernement lui-même et sa majorité qui, dans un combat très idéologique pour « libérer le travail » a fait sauter tous les verrous et un maximum de contraintes… pour mieux en retrouver d’autres sur le terrain fiscal. Mais quand prime l’idéologie, on oublie vite les principes de réalités… qui vous rattrapent toujours un jour.
Il faut savoir qu'un salarié de 60 ans qui est licencié (avec indemnités fortes ou dérisoires selon la branche et l'entreprise) n'est pas indemnisé par les Assedic s'il a son nombre de trimestres (161 pour les natifs de 1949, 162 pour ceux de 1950).
Un cadre qui a commencé très jeune comme ouvrier, une mère de famille qui a eu des enfants auront donc leurs trimestres et donc aucune indemnisation, contrairement à ceux qui sont sortis d'une grande école à 25 ans et n'ont pas eu d'enfant (pour les femmes).
Effet pervers!
Rédigé par : Marie-Noëlle Auberger | mercredi 03 mars 2010 à 17h41