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lundi 08 mars 2010

Commentaires

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J'ai aussi la conviction que la vraie égalité professionnelle des femmes se joue chez les hommes. Je le résumerai par la formule lapidaire "les femmes seront l'égales des hommes dans les entreprises le jour où les hommes auront les mêmes droits que les femmes".
Cela peut être choquant sans explications mais provient d'une réflexion que la perception la plus influante que les entreprises (femmes ou hommes sans distinctions) ont des femmes provient de leur absentéisme potentiel et des maternités et du fait qu'elles sont chargées de famille. Une image qui reste ancrée dans la tête des dirigeants d'entreprise malgré le renouvellement des générations car eux-mêmes, pour leur carrière, ont dû déléguer à leurs épouses une partie des tâches familiales. Si rien n'est faisable pour la maternité, il reste en effet des voies de travail sur les autres axes. Mais le message est très difficile à faire comprendre aux femmes (celles qui se plaisent à mettre leur famille à la première place de leurs priorités devant leur carrière) qui y voient une attaque de leurs maigres privilèges sans y voir une source de plus grande égalité y compris pour elles (notamment salarial). Les Directions ont elles aussi beaucoup de mal à entendre ce discours.

Bonne idée mais il faudrait quasiment qu'il soit obligatoire pour que cela passe dans les moeurs!
Jeune cadre, je me suis violemment fait reprocher par mon n+1 d'avoir pris tout mon congé de maternité. Le père aussi s'est fait reprocher d'avoir pris tout son congé paternité (trois jours à l'époque!).

Le schéma dans la tête de beaucoup de gens, c'est la femme sans enfants qui fait une carrière d'homme et la mère qui devrait travailler à mi-temps pour concilier vie professionnelle et vie familiale. Les veinardes, elles ont le droit de choisir!
Et quand une femme ne veut pas choisir (fréquent en France plus qu'ailleurs), elle est soumise à des injonctions contradictoires: en tant que cadre, elle doit se donner à 120% à son travail et en tant que mère elle doit assumer toutes les charges familiales (souvent sympas mais toujours chronophages!)
On sait que les injonctions contradictoires, cela rend fou. Comment font-elles, celles qui résistent?

Une petite anecdote (significative): j'ai vu clore une réunion sur l'égalité professionnelle par une dame (sans enfants et avec femme de ménage) par la phrase "Et maintenant, nous les femmes allons vers notre deuxième journée de travail", son adjoint (veuf et père de famille nombreuse) l'a regardée, sans rien dire...

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« Je souhaite donner un rendez-vous personnel à vous les cadres, les ingénieurs, les chefs de projets et les consultants… Que vous soyez du secteur privé ou public, cadre producteur, expert ou manager, à vous qui vivez au quotidien des dilemmes professionnels, des difficultés d’exercer votre responsabilité, qui aimeraient être mieux reconnus au travail, moins connaître le stress et la pression, je souhaite vous dire régulièrement que vous n’êtes pas seuls. » « A vous qui êtes convaincus que le travail ne peut se résumer à un coût, à des chiffres rassemblés dans des tableaux de bord ou à un banal objet de gestion mais qu’il est avant tout le prolongement d’une qualification, la concrétisation d’un métier, de compétences, un espace de relations humaines qui participe de la création d’une identité professionnelle et sociale, je veux vous dire que votre conviction rejoint la nôtre, que nous avons des choses à nous dire. »
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