Je suis choqué en lisant les articles de la presse écrite et en écoutant sur les ondes les termes de la polémique entre la Conférence des grandes écoles et le gouvernement sur l’objectif de 30% de boursiers. Ce débat laisserait à penser que la mixité sociale et la démocratisation de l’enseignement supérieur obéiraient à la seule logique de l’accompagnement financier des jeunes issus de milieu modestes. Cette question mérite mieux qu’une posture conservatiste des uns et démagogique des autres. L’égalité des chances ne se décrète pas, elle s’anticipe, s’accompagne dans la durée. L’égalité des places est encore plus exigeante en matière d’ «ascenseur social». Elle ne se réduira jamais à la seule question de l’accès aux grandes écoles et à l’élite. Ce serait oublier toutes les filières permettant d’accéder à une meilleure qualification, tant en formation initiale que continue. La vraie question est celle de la diversité des modes d’accompagnement et des itinéraires d’accès à toutes ces filières. La qualité de l’accompagnement n’est pas liée à la feuille d’impôts des parents, mais à celle de l’élargissement du périmètre des candidats issus des familles modestes, afin d’éviter la reproduction des divisions sociales et des discriminations de fait. La diversité des voies d’accès à la formation supérieure initiale ou continue par l’apprentissage doit constituer le levier principal de l’égalité des chances. Les résultats obtenus depuis plus de 50 ans permettent d’affirmer que cela n’a en rien été synonyme de baisse de niveau des qualifications et diplômes.
A l’heure où ce gouvernement réduit de façon drastique ses aides à plusieurs organismes de la deuxième chance, il y a de quoi s’interroger sur la cohérence et la pertinence de sa politique en matière d’égalité des chances, à moins qu’il ne s’agisse que de communication et d’effet d’annonce, une fois de plus. Les bénéficiaires potentiels attendent plus et méritent mieux que cela.
A l’heure où ce gouvernement réduit de façon drastique ses aides à plusieurs organismes de la deuxième chance, il y a de quoi s’interroger sur la cohérence et la pertinence de sa politique en matière d’égalité des chances, à moins qu’il ne s’agisse que de communication et d’effet d’annonce, une fois de plus. Les bénéficiaires potentiels attendent plus et méritent mieux que cela.
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