Le gel du point d’indice par le gouvernement a provoqué une grogne salariale qui gagne progressivement les cadres publics aujourd’hui. Une majorité d’entre eux juge injustifiée cette décision au regard du travail et de l’investissement fournis. Et l’enjeu de l’introduction d’une part variable liée au mérite suscite de vives réactions. Beaucoup dénonce l’insuffisance de la rémunération de base au profit d’une part de plus en plus excessive et opaque des primes. Tous souhaitent que l’augmentation de la part variable de la rémunération soit accompagnée d’un dispositif d’encadrement rigoureux et fiable. Si actuellement, de nombreux signes d’un réel malaise sont constatés par les cadres dans les fonctions publiques, ce malaise se reflète avec la même acuité dans la question des salaires, une nette majorité d’entre eux déclare en effet pouvoir gagner davantage dans le secteur privé à responsabilité équivalente.
Enfin, quelle que soit la Fonction publique considérée, les salaires des femmes cadres sont nettement inférieurs à ceux des hommes. Dans le secteur public hospitalier, l’écart salarial entre hommes et femmes atteint 28% soit un niveau supérieur à celui observé dans le secteur privé mais 22% des hommes sont des cadres contre seulement 6% de femmes.
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