« On a signé, oui, mais nous ne sommes pas fiers de cette négociation ». « Nous demandons l’abrogation pure et simple du compte pénibilité. » « On n’en peut plus de passer des centaines d’heures à faire du lobbying, il faut que le gouvernement ait le courage de dire qu’il s’est trompé ». Ainsi s’exprime Monsieur Gattaz dans Les Echos du 15 octobre dernier. Le président du Medef dépense plus de temps et d’énergie à faire du lobbying qu’à négocier avec les partenaires sociaux. Il en oublie volontiers au passage sa fonction première d’organisation syndicale, certes patronale, mais cela n’enlève en rien les caractéristiques d’une organisation syndicale. Il trouve, il est vrai, des partenaires qui en font autant et préfèrent le lobbying et le commentaire permanent de ce que fait le gouvernement, à la pratique de la négociation, à le recherche de compromis. Qui a honte d’être syndicaliste ? Comme l’exprime Gaby Bonnand sur son blog, « Pierre Gattaz n’est plus porteur de cette recherche du compromis, préférant le rôle de lobby à celui de syndicat, une différence énorme. Le développement de la confrontation, de la négociation, participe de la construction démocratique et fait progresser le « vivre ensemble. Le développement des lobbys, ne peut que nous conduire à des affrontements, entre lobbys, qui par construction ne font aucun compromis et ne recherchent autre chose que la satisfaction de leur propres intérêts, et conduire à des affrontements sociaux graves. » Il y a danger pour la démocratie !
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.