Rarement un rapport n’aura suscité autant de controverses et de changements de statuts. Le rapport Gallois a finalement été accepté dans la plupart de ses recommandations par le gouvernement. La CFDT se félicite de plusieurs des recommandations de ce rapport. L’une d’elles porte sur une revendication portée de longue date par la CFDT Cadres, la présence des salariés dans les conseils d’administration ou de surveillance des grandes entreprises. Un levier clé d’une confrontation organisée des logiques non synonyme de cogestion.
Proposition reprise par le Premier ministre sur la présence de 2 représentants de salariés qui renvoie aux partenaires sociaux le soin de négocier les modalités de cette représentation.
Il serait judicieux que le gouvernement reprenne une autre idée originale de ce rapport : l’un des 2 représentants pourrait être un représentant de la filière d’activités (d’une branche professionnelle ou d’une fédération syndicale professionnelle par exemple) à côté de celui de l’entreprise. Cette dualité permettrait de mieux prendre en compte la responsabilité économique et sociale de la grosse entreprise souvent en situation de donneur d’ordre avec les sous-traitants de sa filière d’activités. Un moyen aussi de responsabiliser tous les acteurs sur l’émergence impérative d’entreprises de taille intermédiaire, un facteur important de compétitivité.
Photo CFDT Gandrange
Parfaitement d'accord sur la présence d'un syndicaliste hors entreprise pour parler au nom de l'ensemble du monde du travail et pas seulement au nom des CDI de la grande entreprise. En plus, il pourra être considéré comme "administrateur indépendant".
Mais je trouve dommage que le gouvernement soit passé de 4 représentants du travail (proposition Gallois) à 2 seulement. Il faut une "masse critique" pour que les minoritaires (femmes, indépendants, salariés, etc.) se sentent à l'aise et donc efficaces.
Rédigé par : Marie-Noëlle Auberger | samedi 10 novembre 2012 à 19h52