« Les patrons ne sont pas des pigeons », tel est le slogan d’un mouvement de défense des entrepreneurs français, indignés des mesures fiscales du gouvernement principalement en matière de cessions d’actifs. MEDEF, AFEP, SYNTECH, AFIC, EDC, ETHIC… y sont allés de la signature de leur président(e). Seule la CGPME n’a pas apporté la sienne !
La dépêche AFP accompagnant le communiqué commun précise « Tous les signataires refusent absolument toute politisation de cette prise de position. Nos entreprises ne sont ni de droite, ni de gauche. Aucune hégémonie patronale n’a présidé cette initiative exceptionnelle ».
Qui osera y croire vraiment ?
Le chiffre clé argumentant la fronde : « 60,5% du gain donné à l’Etat au moment de la revente de sa boîte » est sujet à controverse. Il ne reflète qu’une réalité et surtout ne concerne qu’un nombre très limité de chefs d’entreprise plus désireux de « bien se servir » que de « créer des emplois », l’autre argument phare avancé par les pigeons indignés. Et les salariés, souvent dindons de la farce, ne sont évidemment pas cités. Drôle de pigeons. Votre indignation ne fait qu’alimenter la nôtre.
"MEDEF, AFEP, SYNTECH, AFIC, EDC, ETHIC… y sont allés de la signature de leur président(e). Seule la CGPME n’a pas apporté la sienne !"
A ma connaissance, le CJD non plus...
Rédigé par : Marie-Noëlle Auberger | lundi 22 octobre 2012 à 14h41
Au delà de ce que vous indiquez, il faut souligner le bel effort du MEDEF et de certains pour masquer quelque chose qui est pourtant évident.
De la même manière que les coordinations cheminotes et infirmières en leur temps ont mis l'accent sur l'absence de représentativité des syndicats salariés, qui ont du se rénover en profondeur, le mouvement des pigeons (de panurge) marque bien l'absence de représentativité du sommet des syndicats patronaux qui ont depuis longtemps oublié ce que voulait dire d'entreprendre. A quand un vrai débat et une loi sur leur représentativité et leur financement ? Voila la vraie leçon que l'on devrait tirer de cet épisode pour relancer le dialogue social en France.
Rédigé par : FG | mercredi 31 octobre 2012 à 16h49