A quand une étude sérieuse sur l’utilisation des technologies mobiles à usage professionnel en dehors du bureau et des plages horaires classiques ? Il serait très intéressant d’examiner le solde du compte d’exploitation des usages à caractère non professionnel au bureau et à caractère professionnel en dehors de celui-ci. Solde créditeur ou débiteur pour qui ? A vous de répondre.
« Réalité de l’utilisation du web au bureau », le titre d’une récente étude de l’entreprise OLFEO, spécialisée dans la sécurité sur Internet. Quelques chiffres tout d’abord : le taux de pénétration du web en entreprise est supérieur à 90% ; depuis 2004, l’utilisation d’internet au bureau a progressé de 77% ; 86 minutes par jour, c’est le temps moyen quotidien passé sur internet au bureau en 2009, dont 58 minutes à usage non professionnel (67%) et 28 à usage professionnel, selon cette étude. Les auteurs en concluent mathématiquement que 29 jours par an sont consacrés à un usage non professionnel et qu’en conclusion, je cite « les salariés n’ont plus 5 semaines de vacances mais 9, le temps perdu par l’usage non professionnel d’internet représente une perte de productivité de 13,8% et coûte 2,82 fois le salaire d’un collaborateur par an ». Il fallait oser ce type d’extrapolation et de démonstration peu scientifique. Plus aucun doute sur ce que vend cette entreprise.
Nous savons tous que les salariés et les cadres en particulier utilisent les moyens technologiques pour un usage professionnel au domicile, à l’hôtel, dans les transports en commun et parfois fort tôt ou fort tard le soir, il suffit d’observer autour de soi dans un TGV. Ce temps là n’est jamais comptabilisé, les 11 heures de repos consécutifs sont loin d’être une réalité pour nombre d’entre eux et les jours de RTT destinés à compenser ce fort investissement professionnel pour ceux en forfaits jours ne sont pas toujours pris, viennent parfois alimenter un compte épargne temps quand ils ne sont pas perdus.
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