Face à un comportement répréhensible ou particulièrement grave de son entreprise ou de son administration, heurtant gravement sa propre conscience professionnelle, que faire ? Se démettre sous la pression de son employeur, se soumettre par loyauté aveugle, alerter sa hiérarchie, en risquant le plus souvent la double peine, la sortie d’emploi, d’une part (par démission contrainte), l’absence d’indemnités de chômage, d’autre part ?
C’est pourtant bien ce dernier cas de figure le plus courant quand ce n’est pas la triple peine par le rejet par son entourage professionnel mais aussi souvent personnel de la personne ayant osé une parole responsable. Inacceptable pour nous à la CFDT Cadres, d’autant plus que la France peine à résorber son retard dans le monde en matière de dispositif d’alerte professionnelle ou d’alerte éthique.
Parce que nous sommes régulièrement sollicités par des cadres confrontés à de telles situations, nous revendiquons un droit à démission légitime, à l’image de ce qui se pratique dans le journalisme avec la clause de conscience. Qu’un journaliste d’Europe 1, Olivier Samain, ait flashé sur cette revendication au cours de notre conférence de presse du mercredi 14 octobre 2015, et décidé d’y consacrer un moment d’antenne le mercredi 28 octobre matin n’est donc pas tout à fait surprenant.
Un article a été publié sur le site d’Europe 1 que vous pouvez retrouver ici. N’hésitez pas à relayer depuis ce billet et à faire connaître notre Manifeste pour des droits et garanties attachées à la fonction Cadre.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.