''Je ne veux plus de désindexation des pensions des retraités''... ''Je ne veux pas d’augmentation de cotisations''... ''Je ne veux pas m’engager tant que le gouvernement n’aura pas dévoilé ses intentions''...
Mais que voulez-vous au juste, Madame Parisot ?
Si vous ne vouliez pas d’une négociation anticipée sur les retraites complémentaires, il fallait le dire plus tôt. Si vous ne vouliez pas de l’équité des efforts à produire pour sauvegarder les équilibres des régimes, il fallait le dire dès le début. Si vous vous en remettez en permanence au gouvernement, pourquoi vanter l’autonomie et la responsabilité des partenaires sociaux ?
Incohérent, irrationnel, irresponsable.
L’ambiguïté, c'est que les régimes complémentaires paritaires sont à la fois complémentaires du régime général de la Sécurité social, qui est dominé par l'Etat, et en même temps paritaires et officiellement autonomes. Les décisions sont prises par les syndicats patronaux et salariés, les comptes doivent être équilibrés (contrairement à l'Etat, les partenaires sociaux ne peuvent pas transférer la dette aux générations suivantes). Alors, quand un certain nombre des partenaires sociaux (le patronat aujourd'hui mais on a connu des temps où c'était certains syndicats salariés) jouent aux cons - excusez-moi l'expression - on est dans une situation bloquée. Qu'il faudra bien débloquer, à moins que les partenaires sociaux préfèrent l'étatisation des retraites complémentaires...
Rédigé par : Marie-Noëlle Auberger | mercredi 20 février 2013 à 23h10