Les plans d’actionnariat salarié connaissent un succès croissant dans les grandes entreprises, ce que confirme une étude récente du cabinet Hewitt. +25% de participation chez Vivendi, 48 000 sur 135 000 salariés pour la Société Générale sur leur plan 2011. Dans la même période, ces deux entreprises enregistrent des chutes de cours des actions depuis le 1er janvier de -27% pour la première et de -31% pour la seconde.
La crise boursière de 2008 avait suscité la grogne des salariés, sans freiner visiblement l’attrait des salariés pour ce dispositif de plus en plus intégré par les employeurs dans les packages de rémunération globale, sur fond de discours d’implication plus forte des salariés souscripteurs dans la marche de l’entreprise.
Mais la glissade de ces derniers jours devrait porter un coup dur à l’actionnariat salarié. A moins que les leçons du passé ne soient pas retenues. Que maîtrise réellement le salarié dans tout cela ? De quoi est-il acteur ? Réaffirmons que le premier levier d’implication des salariés est la finalité économique et sociale de leur activité et la reconnaissance effective de leur travail. C’est bien l’apport de travail, de compétences, d’intelligence et non l’apport de capital qui devrait être pris en compte dans les politiques de rémunération. Sans quoi, c'est la double peine : perte de pouvoir d’achat et perte d’emploi. Tout comme la cohésion sociale dans cette période agitée, ce devrait être une règle d’or.
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