Dans son hommage à Michel Rocard aux Invalides ce 7 juillet, Edmond Maire a évoqué la convergences des forces, sociales, politiques, syndicales pour faire face aux défis d’hier et d’aujourd’hui.
Du côte à côte pour faire face et trouver des compromis positifs plutôt que le face à face stérile de la convergence… des luttes vers un grand soir imaginaire. Tout cela reste d’actualités. Mais l’actualité de ce même 7 juillet fut aussi un grand soir après une longue période de 57 ans de défaite de la France face à l’Allemagne en compétition officielle de football. Il faut savoir être patient, Michel Rocard n’aurait pas dit le contraire !
Le communiqué de presse de la Confédération CFDT ce week-end, traduit bien le ressenti de centaines de milliers d’entre nous, après l’annonce du décès de Michel Rocard : la tristesse. Nous connaissons la proximité de cet infatigable militant avec la CFDT, et avec son ancien secrétaire général Edmond Maire, en particulier. Ce n’est sans doute pas un hasard si, dans son testament, Michel Rocard a souhaité qu’Edmond Maire intervienne lors de l’hommage qui lui sera rendu cette semaine. Curieux clin d’œil de l’histoire et de l’homme d’Etat dans cette période de violences dont la CFDT est la cible. Comme si un ultime message d’apaisement avait été sollicité par celui qui a incarné le réformisme par le dialogue, le compromis. Edmond saura trouver les mots justes pour évoquer ce sourire complice et ces yeux qui pétillent, qui vont tant nous manquer.
Saint-Malo, 22 juin 2016, Cité des Congrès, depuis l’espace Cadres sur le stand de la fédération Chimie Energie qui tient son congrès, la vue est magnifique sur la baie. Dédicace du livre Manager sans se renier, contacts avec les congressistes désireux de développer la syndicalisation des cadres, et écoute attentive des débats où les préoccupations « cadres et jeunes diplômés » sont bien présentes. Un très bon moment de coopération. Merci à Dominique et Maxime.
Bierville, 24 juin 2016, Bureau fédéral de la FGMM CFDT, la vue est différente, mais la qualité des échanges et des débats est tout aussi forte : présentation de l’analyse de la CFDT sur le management que nous voulons, du Manifeste des droits et garanties attachés à la fonction Cadre, à la veille de la négociation nationale à venir. Puis un zoom sur la sous-traitance responsable, avant une séance de dédicace du livre Manager sans se renier. Un très bon moment de coopération. Merci à Philippe et Magali, et aux deux Jean-Luc.
Après tant d'années d'investissement dans l'union confédérale des cadres, comment rêver d'un plus bel hommage que celui qui m'a été rendu le jeudi 16 juin en fin après-midi, par ma famille, mes proches, les nombreux militants CFDT, les représentants employeurs, les compagnons de route professionnelle d'hier et d'aujourd'hui. Un grand moment d'émotions, un beau moment d'humanité. Et un bel hommage rendu à la CFDT Cadres et à la CFDT de la part des 200 participants.
Inoubliable.
Une vingtaine de cadres dirigeantes réunies pour un dîner thématique pour décrypter le contenu de la loi Travail, voilà qui n’est pas si banal. J’ai accepté spontanément cette invitation de Claire Kowalewski de BPW Paris pour expliquer, contredire les mensonges véhiculés par les détracteurs de cette loi, rétablir la vérité sur certains chiffres, sur le contenu même de la loi, bref, faire le travail de pédagogie que devraient s’imposer les médias plutôt que de donner à voir les seules violences de la rue. Et au final, un public convaincu du bien fondé de l’analyse et des positions de la CFDT. La bataille d’opinion ne fait que commencer.
La question du « vivre ensemble », du « faire société », ne se pose pas qu’à un niveau sociétal, mais bien aussi à l’échelle de la section syndicale d’entreprise, en termes de mixité catégorielle, de métiers, de fonctions. Être le reflet de la diversité des salariés de l’entreprise, des agents de la structure administrative, organiser le débat contradictoire, dans le respect de la pluralité des points de vue, privilégier le « côte à côte » au « face à face », entre celles et ceux qui font le travail, quel que soit leur degré de responsabilité, c’est aussi cela le « faire section syndicale », le « militer ensemble », ce que j’ai l’opportunité de rappeler au cours de mon intervention à Lyon, le 9 juin, au Conseil national fédéral de la FEAE, en présence des quelques 100 délégués présents.
Merci à Philippe et Sophie d’avoir permis ce moment d’échanges
Les propos de Thomas Piketty, dans le journal Monde du 2 juin, contre la loi Travail et contre la CFDT sont indignes d’un intellectuel dont le rôle devrait être d’éclairer le débat public, comme le rappelle à très juste titre Gaby Bonnand dans son billet de blog du 4 juin. Au contraire de cela, Monsieur Piketti sombre dans les contre-vérités, la caricature et l’analyse partisane et idéologique, qui ne s’appuie sur aucune rigueur scientifique et intellectuelle, à laquelle il nous avait habitué, dans le passé, lors de nos nombreuses sollicitations CFDT, mais c’était hier. Aujourd’hui, vous méritez un carton rouge Monsieur Piketti, mais peut-être cette couleur vous convient-elle mieux que la couleur orange.
Faire plier le gouvernement, coûte que coûte, le combat de la CGT n'a plus rien de syndical ni rien à voir avec la défense des intérêts des salariés.
Cela n'est pas nouveau. Elle prétend toujours savoir ce qui est bon pour eux, les travailleurs, mais en instrumentant ces derniers ou en les prenant en otages. Finalement, la CGT n'a plus besoin d'eux, isolée dans son combat politique qui pourrait bien amorcer la fin de son déclin qui ne doit pas épouser la fin du syndicalisme, celui qui fait le boulot avec les salariés.
Il est des semaines dans la vie d’un secrétaire général où s’enchaînent sans discontinuité les interventions, les débats, les échanges. Celle du 17 au 20 mai 2016 fut de celles-là. Mardi après-midi, échanges avec Béatrice et Alain du syndicat Air France pour préparer une négociation « cadres » au sein du Groupe. Mercredi matin, bureau du Conseil d’administration de l’Apec pour préparer la future renégociation du mandat de service public. Mercredi après-midi, deux heures de débat avec les cadres du Ministère de la Justice à l’initiative de la fédération Interco, de José et de Catherine. Un riche moment d’échanges sur les étroites marges de manœuvres des cadres. Jeudi matin, intervention à l’Union Régionale CFDT Ile de France auprès d’une trentaine d’élus sur le thème « RPS et Management » et là encore, un excellent débat sur le rôle des managers dans la prévention des risques santé au sens large. Jeudi fin de matinée, animation du débat d’actualités revendicatives du Bureau National CFDT Cadres : loi El-Khomry, forfait en jours, protection des lanceurs d’alerte : du débat encore du débat. Jeudi soir, intervention devant l’ANDRH sur la sollicitation de Marie-Christine, DRH du Groupe CESI, sur le thème de l’engagement syndical : freins et moteurs. Et enfin, vendredi matin, réponse au débat d’actualités revendicatives du BN Cadres, le dernier exercice de ce type pour moi avant de passer la main dans ma fonction de secrétaire général.
Un grand merci à tous les membres du Bureau national et à leur sympathique attention pour ce dernier. J’ai lu et beaucoup apprécié les petits mots sympas entourant la photo souvenir. Un bien joli cadeau. Merci !
10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République française, en s’appuyant sur l’Union de la Gauche et un programme commun de gouvernement. 10, mai 2016, 35 ans plus tard, jour pour jour, le passage de la loi El-Khomry passe en force à l’Assemblée nationale au prix d’un 49.3 qui consacre la fracture au sein de la gauche.
Le travail, objet par nature, par construction ou par essence même, de la responsabilité des premiers acteurs concernés, les travailleurs, les salariés et leurs représentants, et les entreprises et leurs représentants employeurs, est devenu un objet d’instrumentation politique, de jeu tacticien et politicien, manipulé par des décideurs, loin, parfois très loin des réalités du travail, de celles et ceux qui le font, au quotidien. Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment expliquer, bien au-delà de la fracture au sein d’un parti et d’un exécutif, une telle incohérence. Faut-il encore qu’ils s’occupent de ces choses-là, si sérieuses ?
Parmi ceux que l’on qualifie encore de partenaires sociaux, ceux qui ont pris la responsabilité de refuser l’obstacle de la négociation collective, de la modernisation du marché du travail et qui s’en remettent en permanence à l’Etat et au politique, pour demander ensuite le retrait d’un projet de loi ou ceux qui préfèrent l’affrontement politique, idéologique, la surenchère permanente et le gémissement, au dialogue social, portent une lourde responsabilité dans cet échec cuisant. Voudront-ils bien demain enfin s’occuper sérieusement de ces questions, par le dialogue et le compromis, au plus proche des réalités de ceux qu’ils sont censés représenter ?
À l’initiative de Bénédicte Tilloy, Secrétaire générale et DRH de SNCF Réseau, de Jean-Paul Bouchet, CFDT Cadres, et avec l’appui de Sciences-Pos, est mis en place, depuis le 14 avril 2016, un groupe de réflexion sur la digitalisation, le management et les relations sociales, au nom de DIGILAB SOCIAL. Ateliers, brainstorming, réflexions prospectives, entre responsables RH, relations sociales, syndicalistes, managers, élus, les idées foisonnent, se croisent, se percutent, et c’est toute la richesse de la diversité des acteurs, des situations, des échanges.
Au-delà de son impact sur le modèle de business de l’entreprise ou sur sa relation clients, la révolution numérique questionne la capacité des managers et représentants du personnel à s’approprier de nouveaux outils pour repenser leurs pratiques et leurs manières d’interagir avec les salariés. Cette question sera sans doute demain au cœur de leur légitimité.
C’est bien tout l’intérêt de cette initiative.
L’engagement syndical n’est pas un long fleuve tranquille, surtout dans cette période agitée. Il procure parfois des moments de pur bonheur au gré des rencontres, des contacts, avec des adhérents, des militants, des salariés, des travailleurs ici ou ailleurs. Ces deux jours passés à Alger les 14 et 15 avril, à l’occasion de l(Assemblée Générale de CESI Algérie, filiale du groupe dont je partage la présidence paritaire, sont de ceux-là.
Un accueil chaleureux de Mourad, des échanges très professionnels avec les responsables de départements et deux heures passionnantes de questions réponses avec les jeunes salariés sur le site et des moments conviviaux avec spécialités locales à l’occasion des repas. Que de fraîcheur, de jeunesse, de vitalité, qui contrastait tellement avec l’environnement externe compliqué, pesant parfois. Une oasis, c’est bien cela !
L’affaire Panama Papers révèle l’étendue de la corruption financière à l’échelle internationale reposant sur des paradis fiscaux pour des fraudeurs qui mériteraient plutôt l’enfer.
Le projet de loi Sapin 2 présenté le 31 mars 2016 et qui sera débattu en avril à l’Assemblée nationale intervient en pleine révélation de ce scandale. Mais il n’y aurait jamais eu de Panama Papers s’il n’y avait pas eu de lanceurs d’alerte. Le projet de loi Sapin2 entend renforcer les dispositifs de protection de ces derniers en créant une Agence nationale, avec des missions d’accueil, de soutien, mais aussi des obligations pour les entreprises de plus de 500 salariés, dont la cartographie des risques, la formation des managers…et de sanctions en cas de non respect de la réglementation.
Les revendications de la CFDT Cadres exposées le 2 avril 2015 en salle du Conseil national confédéral de la CFDT à l’occasion du colloque de Transparency International consacré à a création d’une Maison des lanceurs d’alerte puis portées le 10 novembre 2015 devant le groupe d’étude sur l’alerte éthique du Conseil d’Etat, sont largement reprises dans ce projet de loi. C’est une victoire pour nous qui portons depuis 2001 ces revendications au niveau national et international et soutenons les lanceurs d’alerte grâce à des dispositifs d’appui et de services aux adhérents que sont DILEMPRO, VIE PRO. Nous contribuerons avec la Confédération aux travaux de la prochaine session de l’OIT en juin 2016 à Genève, pour faire valoir un droit d’alerte international avec la protection associée pour celles et ceux qui osent signaler, dénoncer les dépassements de ligne jaune, quels qu’il soient, partout, chaque jour dans le monde. Ce combat n’est pas terminé.
Une journée avec les militants CFDT de la section du CHU de Nevers pour parler sens de l’adhésion, syndicalisation, développement, puis rencontres à La Ferté Saint-Aubin avec les sections CFDT de TDA et T2M, deux filiales de THALES pour parler Cadres, représentativité et syndicalisation. Puis rassemblement d’une trentaine de cadres du secteur privé et public sur Orléans à l’initiative de l’Union régionale CFDT pour écouter, répondre à leurs nombreuses questions sur leur travail, leur rôle, leurs dilemmes professionnels, ce voyage au Centre de la France aura été riche en découvertes, en échanges sur les pratiques syndicales en direction des cadres, mais aussi sur les attentes des salariés, des agents, y compris vis-à-vis de leurs syndicats et de la CFDT plus globalement.
Une proximité à cultiver de façon permanente pour rester au cœur des réalités et être pertinent dans nos analyses, nos revendications et notre offre de services. Merci à vous tous que nous avons rencontrés avec Gwendal et un merci spécial à Cathy d’avoir permis et organisé ces rencontres. Que du bonheur !
"Le CPA est terrifiant....", ainsi s'exprime Sophie de Menthon présidente du mouvement patronal ETHIC dans Les Echos du 23 mars, pour dire tout le mal qu’elle pense de la version 2 de la loi El-Khomri. Ce qui me semble terrifiant, c’est d’entendre de tels propos de la part d’une représentante patronale d’une institution répondant au nom d’ETHIC, qui fait preuve de bien peu de respect à l’égard des concepteurs et promoteurs du Compte personnel d’activité, dont la CFDT.
Un minimum d’éthique de la responsabilité devrait inviter Madame de Menthon à un peu plus de retenue et de discernement. Décidément, ce pays a besoin d’apaisement, comme l’a rappelé récemment Laurent Berger dans une interview à la presse.
Photo Wikipedia
La France est la championne d’Europe du versement de dividendes pour l’année 2015. Heureux actionnaires et pauvres salariés pour qui la courbe du chômage ne s’est pas inversée. Le coût du travail est pointé systématiquement par une très grande majorité de patrons comme le premier frein à l’embauche. Je les entends rarement sur le coût du capital et sur les politiques de redistribution de la valeur ajoutée en faveur de l’économie, de l’innovation, du développement des entreprises, et au final de l’emploi sur les territoires.
Elle est aussi championne d’Europe du pessimisme, très bien classée en matière d’épargne (ce qui va peut-être de pair), mais dans les dernières de la classe Europe en matière d’emploi de jeunes et des seniors (les plus mauvais taux d’emploi des extrêmes).
Ce sont aussi ces classements qu’il va falloir inverser.
Par définition, un projet de loi, c’est fait pour bouger, être discuté, amendé. Le risque de la non concertation ou du semblant de concertation, c’est le blocage, la demande de retrait de la totalité du projet. Le risque du glissement dans la dernière ligne droite, sans aucune concertation avec les représentants de celles et ceux qui sont le plus concernés, des dernières mesures, sous la pression du patronat, c’est de fâcher, d’irriter et de faire descendre dans la rue des milliers de personnes, y compris les lycéens, les étudiants.
Décidément dans ce pays, il faut que ça bouge, bien au-delà du projet de loi El Khomry.
Le mandatement dans les TPE ne disposant pas de représentants des salariés, le patronat n'en veut pas. Oui au dialogue mais sans syndicats. Comment peut-il encore prétendre vouloir du dialogue social. L'épreuve de vérité est là entre le gouvernement portant le projet de loi El Khomri et les représentants du patronat. Jusqu'où ira-t'il dans le portage de notre demande CFDT ?
La réponse sera déterminante de l'accroissement ou non des différences de traitement entre les grandes et les petites entreprises.
Photo : Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons
Briser des totems, au risque de fracturer ce qui reste de la gauche, à perdre des électeurs historiques, à essuyer des tribunes au vitriol dans les médias, qu’est-ce qui peut bien motiver une telle stratégie dans le domaine du social, de la part de ce gouvernement ?
Une bataille idéologique, une volonté de rupture, d’électrochoc, des stratégies personnelles, un alignement béat sur les exigences patronales, pour satisfaire la promesse si fragile d’une inversion de la courbe du chômage ?
Quelle que soit la réponse, elle n’est pas à la hauteur des défis économiques, écologiques, sociaux, et sociétaux, et des attentes des citoyens, des demandeurs d’emplois, des travailleurs, des agents, des salariés. La CFDT ne peut se satisfaire d’une telle situation. L’urgence est bien de construire avec tous un autre mode de développement, qui fasse sens, fédère, rassemble, trace un horizon même incertain, mais qui permettre, simplement, de continuer à vivre ensemble
On connaît celles de Balzac. Celles du gouvernement alignées sur celles du patronat sont à perdre !
Penser que croissance et création d’emplois riment avec baisse du coût du travail, que dérèglementation et diminution des droits pour les salariés, et en particulier sur le temps de travail et de repos, serait synonyme de croissance retrouvée, que l’inversion de la courbe du chômage dépendrait d’un pouvoir présidentiel, que le passage en force à tous les niveaux serait LA solution pour réformer ce pays.
Que d’illusions à perdre au plus vite pour focaliser enfin toutes les énergies et synergies vers un nouveau mode de développement qui fasse sens et redonne confiance, redessine un horizon.
Tant d’illusions sont affligeantes de pauvreté de pensée économique et sociale!
Ce pourrait être le titre d'un livre qui en rappelle un autre que je connais bien. Mais quel président de la République pourrait l'écrire tant l'exercice du pouvoir et de la responsabilité politique sont plus que jamais conditionnés par les échéances électorales qui suivent bien plus que par les fondamentaux et les valeurs qui ont fait l'histoire d'un parti ou d'un mouvement politique. Je risque de chercher longtemps.
Cela devrait au moins susciter des dilemmes de responsabilités, ne pensez-vous pas ?
Photo : commons.wikimedia.org
Parkéon, "entreprise à vendre", c'est ce qu'apprennent par la presse les 550 salariés de cette entreprise de Besançon, leader mondial sur son marché des horodateurs. Entreprise sous 2ème LBO, propriété d'un fonds d'investissement, qui revend avec une grosse plus-value.
75 millions sur la revente de 450 millions seront partagés entre le DG (40%) et quelques dirigeants. Les salariés se verront octroyer une prime de revente de 3 800 euros chèrement négociée par les organisations syndicales. Quelle honte !
Et quand mes deux collègues CFDT Marc et Durica dénoncent un tel scandale auprès des médias, la Direction les accusent de "jouer contre l'entreprise. Le monde à l'envers. Et quel profond mépris !
Re-questionner fondamentalement la finalité de l'entreprise. Une urgence.
Un rassemblement d’élus à Morlaix, un 4 février 2016, ce doit être pour parler de la crise agricole ou de telle ou telle filière ? Eh bien non, les 1200 élus rassemblés au Parc des expositions étaient tous des élus CFDT dans les entreprises et administrations de la région Bretagne : CP, CE, CHSCT, CTE…. Tous engagés dans la CFDT pour défendre leurs collègues, leurs droits, pour produire des résultats tangibles.
Aucun dans la plainte, dans le pessimisme, dans le seul commentaire de ce que les autres feraient ou non, mal ou bien. Des militants, responsabilisés, dynamiques, créatifs, venus nombreux échanger sur le stand de la CFDT Cadres, s’équiper en tracts, argumentaires, revues pour aller à la rencontre des salariés et leur proposer de les rejoindre. Que du bonheur !
J’ai lu avec beaucoup d’attention l’article de Jacques Legoff dans Le Monde Economie du 2 février 2016, un article intitulé « Oui au référendum dans l’entreprise, pour régénérer la démocratie sociale ». Démocratie directe contre démocratie représentative.
A l’initiative d’employeurs soucieux de contourner les élus, les représentants des salariés dans un combat très idéologique, ou faisant un constat amer d’une déconnexion trop grande de leurs interlocuteurs syndicaux avec les réalités, les attentes et besoins des salariés ?
La revitalisation du dialogue social ne se fera pas sans envie, sans volonté de part et d’autre, mais surtout sans une « re–prise sur les réalités », sans une « prise en compte du réel »., sans repartir du travail, du professionnel, évitant ainsi le seul jeu des postures stériles, figées, de part et d’autre, qui n’apportent aucun résultat à ceux que nous représentons.
Si le référendum peut-contribuer à ces objectifs, alors pourquoi pas, mais sous conditions de négociation préalable des règles de la consultation.
On connaît la chanson de Guy Béart, récemment disparu. Le rapport Badinter remis au gouvernement rappelle les grands principes, les fondamentaux du droit du Travail, ce qui devrait en constituer le socle générique pour tous. Mais qui se cache derrière le TOUS ? Tous les salariés ou tous les travailleurs, y compris les demandeurs d’emploi ?
Il serait fort dommage que ces grands principes ne s’adressent qu’à ceux du dedans et pas celles et ceux de la périphérie ou du dehors de l’entreprise (et surtout la grande), sauf à considérer que le Code du Travail n’est pas fait ou plus fait pour tous les travailleurs.
Un socle générique pour tous sans exception est indispensable. Sa spécialisation par les acteurs sociaux dans les branches professionnelles, et quel que soient les statuts des travailleurs, l’est tout autant. La suite reste donc à écrire collectivement ou à co-élaborer. C’est le principe de la réalité.
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Où sont les combattants, où les battants pour l’emploi ? Pas vraiment du côté des représentants patronaux surinvestis dans une autre bataille : médiatique et idéologique. Des organisations patronales qui ne sont même plus dans la bataille économique, en témoigne leur timidité, quand ce n’est pas leur irresponsabilité dans la mise en œuvre du pacte de responsabilité. Un comble !
Le déficit de l'assurance-chômage, c'est d'abord la conséquence directe d'un autre déficit, celui de l'investissement, la conséquence directe d'un déficit de responsabilité de certains employeurs.
Personne ne pourra accuser la CFDT de ne pas avoir fait le job, de ne pas avoir mouillé le maillot dans la bataille pour l'emploi. Ce n'est pas d'acteurs jouant dans un match où des adversaires tout désignés seraient l’Etat, les syndicats, les autres, finalement, mais jamais moi, dont la France a besoin mais bien de combattants engagés et respectant leurs engagements.
Les millions de demandeurs d'emploi méritent mieux que le mépris et des commentaires sur les statistiques mensuelles du chômage.
A comme Amour, B comme Bienveillance, C comme Convivialité, D comme Dignité, E comme Egalité, F comme Fraternité, G comme Gratitude, H comme Humanité, I comme Idéal, J comme Joie, K comme Kiffer, L comme Lucidité, M comme Multiculturel, N comme Nanotechnologie, O comme Ouverture, P comme Progrès, Q comme Qualité, R comme Responsabilité, S comme Solidarité, T comme Ténacité, U comme Universalisme, V comme Volonté, W comme Web participatif, X comme Xénophilie, Y comme Youpi et Z comme Zaz.
Les travaux sur le compte personnel d’activité sont engagés depuis quinze jours. La CFDT prend toute sa place dans ce vaste chantier. Mais le temps du politique n’est pas toujours celui d’un acteur syndical représentant les salariés.
Montrer vite des résultats, une vitrine, un portail, est une chose, en définir précisément le contenu en est une autre qui suppose de scénariser les usages en repartant des besoins et attentes des futurs bénéficiaires de ce compte, salariés, travailleurs, demandeurs d’emploi….
La seule approche par l’instrument, le compte, par les droits transférables, existants ou nouveaux, à créer, ne sera pas garante d’efficience du dispositif. Sa réussite se jouera d’abord sur la pertinence de la réponse aux demandes, aux attentes et donc aux usages des futurs bénéficiaires. Cela suppose que ceux-ci soient connus. Cela demande du temps, y compris pour nous, pour consulter, écouter, scénariser les usages et construire ainsi la ou les bonnes réponses.
Les choix à opérer devront être prioritairement guidés par cette volonté, ce qui suppose que tous les acteurs de la négociation à venir en soient bien convaincus. Le compte à rebours est commencé !
Quand les cadres de l’organisation syndicale, cadres ou non cadres « statutairement », décident de se former au management d’une équipe, des équilibres de vie pour eux-mêmes et pour les membres de leur équipe, au questionnement de la performance de leurs pratiques professionnelles, et de leur organisation, ou du bon usage des technologies au service de leurs activités syndicales, ils ressortent tous enchantés des sessions de formation auxquelles ils ont participé.
L’offre de formation du CREFAC aux adhérents et militants de la CFDT répond bien à des attentes, ce que les membres du Conseil d’administration réunis ce lundi 30 novembre 2015 en Assemblée Générale ont confirmé. Ils ont décidé avec l’appui de la Confédération de poursuivre plusieurs expérimentations en direction d’exécutifs de structures CFDT.
Une façon de renforcer l’appui professionnel aux militants qui en expriment le besoin. A suivre et poursuivre attentivement.
Deux heures de présentation à 2 voix du livre « Manager sans se renier » au cours d’un petit déjeuner RDS OSI le mercredi 18 novembre à la Maison de l’Europe, en présence d’une quarantaine de participants, patrons, RH, syndicalistes, consultants, ont suscité un très riche débat amorcé par Philippe Vivien, DG d’ALIXIO. Lorsque des managers CFDT parlent de leur quotidien au travail, que cette expression est relayée par une organisation syndicale, le management n’est plus seulement l’affaire des gourous, des représentants du monde académique et scientifique. Le débat n’en est que plus riche, vérification faite dès le lendemain au cours de 3 présentations successives à Nantes au Conseil Régional, puis à l’IRA (Institut régional d’Administration), puis devant les adhérents cadres CFDT de Loire-Atlantique. Et le jeudi 26 novembre à l’ESCP en présence de nombreux managers, enseignants, étudiants en Master RH. Le livre intéresse, questionne, suscite le débat.
Comment ne pas s’en réjouir.
« A-t-on encore besoins de managers ? » tel était le titre un peu provocateur pour susciter le débat avec les 50 participants à la table ronde organisée par la section CFDT de Orange Lab ce lundi 16 novembre 2015, en lien avec la région CFDT Ile de France et la CFDT Cadres.
A cette question, j’ai apporté des éléments de compréhension et d’éclairage avant d’apporter une réponse finalement assez tranchée.
Si la question de l’utilité du manager est enfermée dans le prisme très réducteur d’une place occupée, d’un rang dans une hiérarchie, et d’un statut fortement marqué par un lien organique avec un régime additionnel à l’ARRCO de retraite complémentaire, alors la réponse est claire : NON.
Si cette question du besoin, de l’avenir des managers, est analysée avec le prisme du rôle, de la mission, de la responsabilité et des conditions d’exercice de celle-ci (droits et garanties attachées à la fonction figurant dans notre Manifeste CFDT Cadres), pour plus de coopération, plus de jeu collectif, plus de marges de manœuvre et de décision, en synthèse, tout ce qui peut concourir à une réhabilitation de la fonction pour un management plus soutenable, plus responsable, alors la réponse est clairement OUI.
Une réponse largement plébiscitée par les participants dans les commentaires échangés à l’issue de cette table ronde.
Une quinzaine d'interlocuteurs pour 3 syndicalistes (2 CFDT et 1 CGT) lors de l'audition ce mardi 10 novembre au Conseil d'Etat sur les dispositifs de protection des lanceurs d'alerte, relayant ainsi la demande du Premier Ministre de consultation des partenaires sociaux sur ce sujet.
Une opportunité pour faire connaître nos positions et revendications portées de longue date par la CFDT Cadres tant en France qu'à l'international.
Les auditeurs ont salué notre expertise et notre maîtrise du dossier et nous ont demandé nos productions et en particulier le numéro de notre Revue consacré à ce thème "dénoncer ou alerter".
Nous attendons désormais avec impatience le rapport qui sera remis au gouvernement après que l'Etat ait pris conseil.
Face à un comportement répréhensible ou particulièrement grave de son entreprise ou de son administration, heurtant gravement sa propre conscience professionnelle, que faire ? Se démettre sous la pression de son employeur, se soumettre par loyauté aveugle, alerter sa hiérarchie, en risquant le plus souvent la double peine, la sortie d’emploi, d’une part (par démission contrainte), l’absence d’indemnités de chômage, d’autre part ?
C’est pourtant bien ce dernier cas de figure le plus courant quand ce n’est pas la triple peine par le rejet par son entourage professionnel mais aussi souvent personnel de la personne ayant osé une parole responsable. Inacceptable pour nous à la CFDT Cadres, d’autant plus que la France peine à résorber son retard dans le monde en matière de dispositif d’alerte professionnelle ou d’alerte éthique.
Parce que nous sommes régulièrement sollicités par des cadres confrontés à de telles situations, nous revendiquons un droit à démission légitime, à l’image de ce qui se pratique dans le journalisme avec la clause de conscience. Qu’un journaliste d’Europe 1, Olivier Samain, ait flashé sur cette revendication au cours de notre conférence de presse du mercredi 14 octobre 2015, et décidé d’y consacrer un moment d’antenne le mercredi 28 octobre matin n’est donc pas tout à fait surprenant.
Un article a été publié sur le site d’Europe 1 que vous pouvez retrouver ici. N’hésitez pas à relayer depuis ce billet et à faire connaître notre Manifeste pour des droits et garanties attachées à la fonction Cadre.
Rencontre avec des cadres du groupe La Poste, puis du Conseil régional, puis des différentes entreprises de la région de Besançon avant de clore cette journée-marathon par un débat autour de la présentation du livre "Manager sans se renier". Adhérents, sympathisants, cadres en responsabilité d'équipes, de projet, les échanges ont étés riches.
Merci à Jean-Marc, Dominique et Alain de les avoir suscité avec beaucoup d'enthousiasme. Les quelques 80 participants semblaient ravis.
Journalistes nombreux qui ont salué un dossier de presse riche dans son contenu avec une analyse des résultats du sondage TNS Sofres sur les attentes des cadres, un Manifeste des droits et garanties attachés à la fonction Cadre, qui sera fort utile dans les négociations à venir. La conférence de presse de ce jour a été une réussite, et un bon moment.
Merci à Laurent et Marylise d'avoir pris ce moment. Bravo a toute l'équipe de préparation tant à la Confédération qu'à la CFDT Cadres pour ce beau travail coopératif.
Je ne suis pas prêt d'oublier ce début d'après midi de ce 14 octobre. Que du bonheur !
Après dix huit mois d’âpres négociations, sept organisations syndicales sur dix (représentant 49% des voix aux élections professionnelles) approuvent un accord qui acte des avancées pour les carrières des fonctionnaires et un rendez-vous annuel sur les rémunérations.
Du déjà vu… le 29 septembre, la CGT s’oppose, imitée par FO et Solidaires.
Du jamais vu... le 30 septembre, Manuel Valls annonce qu’il fait le choix d’appliquer ce texte et de poursuivre la négociation avec les seuls signataires.
Du jamais vu encore… Et si on poursuivait dans l’inédit : faire bénéficier les seuls adhérents des organisations signataires des améliorations apportées par la négociation ? Irréaliste bien sûr… Pourtant ce serait enfin une prime à la responsabilité et à l’engagement par l’adhésion.
Un blog est avant tout un espace personnel où le JE est autorisé. Alors j’use sans abuser de cette singularité pour vous dire que JE suis papi une troisième fois depuis le jeudi 24 septembre, jour où ma fille Claire a mis au monde un magnifique petit garçon (photo à l’appui).
Dans cet océan de mauvaises nouvelles dont nous inondent chaque jour les médias, quel bonheur que d’annoncer une bonne nouvelle. Bienvenue, petit Martin.
Quel plaisir que d’intervenir et d’écouter les débats du congrès du syndicat CFDT d’Air France ce jeudi 1er octobre à Gassin. Les échanges autour du syndicalisme catégoriel (parfois très corporatiste) et du syndicalisme du professionnel sachant parler métier, profession, fonction, y compris pour les cadres, étaient tout simplement passionnants et tellement d’actualité au sein du Groupe AIR France.
Quand une Direction Générale ne sait plus comment naviguer, piloter et faire preuve d’autorité face à un syndicat ultra-corporatiste (le SNPL, syndicat national de certains pilotes de ligne), représentant quelques centaines d’adhérents dont les revendications menacent la pérennité de l’entreprise et l’emploi des milliers de salariés (que je n’ose même plus appeler leurs collègues en pareille posture), alors que faut-il faire, en pareille circonstance, exiger un droit d’alerte sociétale qui n’existe pas aujourd’hui dans la loi française ?
Ou alors faire intervenir l’armée et tous ses pilotes, quitte à assurer un vol sur deux pour faire plier quelques nantis, aveuglés par leurs avantages catégoriels injustifiés et injustifiables. Pas sûr que les clients et usagers des compagnies ne voient cela d’un mauvais œil, malgré la gêne occasionnée. Le Ministère de tutelle devrait peut-être y réfléchir sérieusement.
L’Observatoire Social International avait réuni une soixantaine de participants pour un petit-déjeuner ce mardi 29 septembre 2015 autour du thème « Management et changement ». Consultants, DRHs, syndicalistes réunis autour d’une table-ronde consacrée au rôle des managers dans les processus de changements.
Un rôle clé, moteur, disent souvent les employeurs, pour réussir les changements. Pourquoi pas, à condition toutefois que certaines conditions soient réunies comme j’ai eu l’occasion de le rappeler :
- Une finalité du changement, une cible qui fait sens pour les managers et leurs équipes, surtout dans cette période de transitions plurielles, numérique, écologique…
- Une analyse sérieuse de la source, du point de départ, pour bien identifier le chemin à parcourir, les pas et les étapes à franchir, les leviers tangibles de correction des dysfonctionnements existants
- Un itinéraire négocié avec tous les acteurs concernés et leurs représentants
- Un dispositif d’appuis professionnels aux managers pour mener à bien les transitions
Des conditions qui sont le plus souvent très loin d’être réunies aujourd’hui. Il faut donc changer le management pour pouvoir efficacement manager les changements.
Une centaine d’amis, de partenaires, de militants réunis dans l’immeuble Bolivar ce jeudi 24 septembre en présence des auteurs et contributeurs du livre « Manager sans se renier », et des Editions de l’Atelier. Une soirée largement ouverte pour un livre largement ouvert sur les différents acteurs du management.
Des participants qui ont accueilli le nouveau-né, dans la joie, la bonne humeur et la convivialité. Le bébé sera présenté à la famille académique et scientifique le jeudi 26 novembre prochain à l’ESCP Paris Europe. Vous y serez bienvenu(e)s.
Ils étaient chez eux mais beaucoup ne le savaient pas. Il est paritaire, efficace, socialement performant mais beaucoup ne le savaient pas. Il est présent sur tous les territoires, au service des entreprises et des salariés, mais…
Il est le leader de l’alternance et de l’apprentissage en enseignement supérieur depuis l’origine, il y a plus de 50 ans, mais…
Un tel constat valait bien un Manifeste du CESI pour promouvoir la pédagogie de l’alternance et de l’apprentissage, et cela, certains en rêvaient. C’est fait !
3 rapports distincts, Combrexelle, Terra Nova et Montaigne parlent de l’inversion de la hiérarchie des normes entre loi et accord d’entreprise et de refonte du Code du Travail qui serait devenu trop lourd et donc illisible. Et si toutes les préconisations formulées étaient mises en œuvre, le dialogue social en sortirait-il renforcé, plus efficace et les salariés, les travailleurs, en tireraient-ils des bénéfices ?
Expérimenter puis évaluer, ajuster, permettraient sans doute de répondre à cette question et de juger des réelles intentions des promoteurs de ces transformations. Repartir des réalités dans les entreprises et surtout dans les TPE et PME là où il n’y a pas ou peu de dialogue social, là serait la première inversion à opérer.
Alléger, épurer, rendre enfin générique le Code du Travail pour stabiliser un socle commun de droits et garanties pour tous les travailleurs, renvoyant aux négociateurs de branches et d’entreprises la responsabilité de spécialiser par contexte, via la négociation collective, voilà une autre inversion à opérer en matière de méthode de co-construction des règles, aux étages pertinents.
Ne nous ne trompons pas d’inversion, ni de hiérarchie !
Quand les politiques et les patrons parlent du travail, c’est pour parler de droit du travail, de Code du travail, de coût et de temps de travail, de tout ce qui jouerait contre l’économie, la compétitivité, mais jamais ou si rarement pour parler du travail de ces millions de citoyens, salariés, fonctionnaires, qui se lèvent tôt le matin pour aller travailler et de ceux qui cherchent désespérément ce travail. Cela ne les intéresse pas, leur est étranger. Le travail mis à distance !
Leurs universités d’été sont devenues celles de tous les parloirs, des tribunes pour philosopher sur le travail. On est bien loin de l’université de tous les savoirs, d’espaces où l’on questionne, où l’on confronte, où l’on apprend.
Idéologie, quand tu les tiens...
La crise grecque occupe le devant de la scène européenne. Ce n'est pourtant ni la fin du monde ni celle d'une civilisation qui a inventé la démocratie. La dette grecque parait bien petite au regard de la perte boursière... chinoise.
Relativisons. Ni l'alpha, ni l'oméga des défis sociétaux, mais si révélateurs d'une crise de responsabilités de certains décideurs. Des millions de Grecs n'y sont pour rien, y ont beaucoup perdu. A en perdre son latin.
150 inscrits au siège d’AG2R à Paris pour le séminaire de l’Observatoire des cadres consacré à l’innovation, ses acteurs, ses moteurs. Un thème qui tombe à pic dans cette période de fortes mutations, transitions, où innovation rime avec compétitivité, formation continue, autonomie créative et environnement favorable pour innover (financier, organisationnel, managérial…).
100 inscrits à l’université d’été de la région CFDT Rhône-Alpes à Valmorel, en altitude, sur le thème « QVT et performance », un thème aussi d’actualité, tant la finalité de l’activité de production et de services, la pertinence de la réponse au bénéficiaire final et les conditions du « bien faire ce travail », sont au cœur de la performance de l’entreprise et de la qualité de vie au travail.
2 jours, 2 thèmes, 2 organisations, et un même plaisir d’intervenir, de débattre, d’échanger, avec ces nombreux militants, adhérents, sympathisant. C’est bon de prendre de la hauteur.
Alternance, un même mot pour désigner un dispositif de formation professionnelle continue et un changement de présidence au sein d’un organisme paritaire rassemblant les organisations syndicales de salariés et d’employeurs. Quand ce même mot est utilisé au sein du Groupe Cesi, leader de l’alternance et de l’apprentissage en enseignement supérieur, et géré paritairement, il a une saveur particulière, surtout au moment de l’alternance de présidence. L’Assemblée générale de ce mardi 23 juin 2015 était ce moment de passation de responsabilité entre Jean-Paul Bouchet, Président depuis 3 ans, et Pierre Chasseguet, nouveau Président élu et représentant des organisations patronales. Le moment d’un bilan très positif, un moment de transparence avec tous les administrateurs et membres de l’Assemblée générale, et un moment de convivialité.
Au traditionnel « c’est bon l’équilibre », j’ajouterais volontiers « c’est bon l’alternance ». L’alternance n’est-elle pas une forme d’équilibre vertueux ?
Je cite Gaby Bonnand dans son billet du 10 juin 2015 sur son blog.
« Il est tentant de quitter le terrain de la négociation et de l’action pour venir sur celui du commentaire et des revendications de l’impossible… ou préférer les tribunes acquises à leur cause pour dénoncer les traitres, à l’ingrate construction des rapports de force et des compromis. »
Rarement un texte ne m’a autant parlé dans cette période de négociation des retraites complémentaires du secteur privé. S’il n’y a plus que des traitres et des déserteurs (avant même d’avoir commencé à négocier), alors il faut arrêter de suite de négocier. Les salariés et les retraités n’en tireront aucun bénéfice.
« Vers une économie de la qualité, quelle forme et avec quels acteurs ? » Une question et le thème du comité national de la CFDT Cadres ces jeudi 28 et vendredi 29 mai 2015. Les 104 inscrits à ce Comité national ont unanimement apprécié les témoignages, les apports d’experts, les travaux d’ateliers qui ont donné la parole à 12 intervenants pour alimenter notre réflexion sur les transitions à opérer pour répondre aux défis d’un nouveau mode de développement.
« Un magnifique temps de respiration » nous ont dit plusieurs participants, « une fierté dans ces moments là, d’appartenir à la CFDT » ont ajouté d’autres. Des travaux qui ouvrent de superbes espaces de réflexion et d’expérimentations, pour manager les transitions économiques, écologiques, sociales, au plus proche des acteurs, citoyens, usagers, consommateurs.
29 mai 2015, il est né, en librairie, à la date prévue. "Manager sans se renier", un titre qui relaie la volonté de nombreux cadres, ingénieurs, chefs de projets, managers que nous avons rencontrés avec Bernard Jarry-Lacombe, à qui nous avons donné la parole dans cet ouvrage paru aux Editions de l’Atelier.
Ils nous ont dit combien l’exercice de leur responsabilité professionnelle de manager ne pouvait faire abstraction de leurs valeurs, de leur éthique personnelle, de leur déontologie professionnelle, combien elle ne pouvait pas nier, ignorer l’environnement dans lequel elle s’exerce et les impacts économiques, sociaux, environnementaux de leurs décisions pour toutes les parties prenantes de l’activité de leur entreprise ou leur administration : clients ou usagers, collègues, sous-traitants….
Ils nous ont dit aussi les écarts entre ces aspirations et leur réalité quotidienne. Ils nous ont fait part de leur attachement au travail bien fait, à commencer par le leur.
Bien plus qu’un livre sur le management, un livre avec et pour les managers, à faire connaître, sans modération !
« Les partisans de la fusion Agirc et Arrco ne voient pas plus loin que le bout de leur nez…La disparition de l'Agirc aurait des effets dominos: détricotage du statut cadre, fin de l'ascenseur social pour les cadres et les salariés de l'encadrement…mort annoncée de l'Apec », ainsi s’exprime la présidente de la CFE-CGC, devant les caméras, en coupant en deux une cravate, symbole unisexe des salariés de l'encadrement, précise-t-elle.
La fin de l’Agirc ne signifie en rien la fin des cadres, c’est ailleurs que cela se joue dans les négociations de branches et d’entreprises. C’est là que se joue la définition de qui est cadre et qui ne l’est pas. C’est aussi là que doit se jouer la négociation des droits et garanties attachées à la fonction, en particulier la juste contrepartie d’un investissement professionnel : rémunération, droit d’expression, droit d’alerte, marges de manœuvre et pouvoir d’agir…
A la CFDT Cadres, nous préférons la défense des salariés cadres à celle d’un statut qui n’a plus rien de protecteur pour ces mêmes salariés (plus du quart des cadres au-dessous du plafond de la Sécurité Sociale). Nous préférons la création de nouveaux droits et garanties qui font sens pour l’avenir au regard des spécificités professionnelles des salariés concernés.
Faut-il porter une cravate pour justifier une différence de traitement et une reconnaissance professionnelle ? La fonction d’encadrement mérite mieux que cette vision passéiste. A la CFDT Cadres, nous avons une autre conception du management et de l’encadrement.